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HMDS Fuertevendura : l’équipement (matériel et nourriture)

by Gwenaëlle
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HMDS Fuerteventura équipement

Hello ! Après la préparation physique, je vous retrouve cette fois-ci pour parler de l’aspect équipement du HMDS Fuerteventura, que ce soit en termes de matériel, que de nourriture.

Petit disclaimer avant de commencer : l’édition du HMDS Fuerteventura 2022 a été particulière, puisque chamboulée par un cyclone, le bivouac n’a pas pu se faire. Je n’ai par conséquent pas pu tester en condition réelle tout le matériel que je vais vous présenter mais je vais essayer de vous détailler autant que possible mon retour d’expérience.

Je pensais que les racepack pour une compétition de triathlon, c’était quelque chose, mais c’était avant de découvrir toute la logistique que nécessite le HMDS !

Conseils pour s’équiper pour le HMDS

En plus du dossard, vous allez très vite découvrir que s’équiper intégralement pour une course à étapes comme le HMDS, c’est un sacré budget qu’il ne faut surtout pas sous-estimer quand on a un tel projet. Quelques petites astuces pour essayer de faire baisser la facture :

  • S’y prendre le plus à l’avance possible afin de pouvoir comparer les prix et guetter les diverses promotions au cours de l’année (par exemple, je ne comptais pas m’acheter de matelas gonflable, mais je suis tombée sur une super promo lors d’un destockage. La marque WAA propose quand à elle des offres tout au long de l’anné, etc.)
  • S’inscrire aux newsletters des sites pour bénéficier d’une réduction sur sa première commande (Raidlight le propose, ainsi que des promos si plusieurs articles achetés ensemble.)
  • Guetter le marché de l’occasion pour certains articles (il arrive que d’une année à l’autre, d’anciens participants revendent leur matériel), mais aussi de la location (pour le duvet par exemple).

Mon but a donc été de trouver le meilleur équipement, le plus léger possible (pour limiter le poids du sac) tout en rentrant dans un budget « raisonnable ». En plus du budget, ne sous-estimez pas le temps que prendra cette partie ! J’ai consacré de très nombreuses soirées pour faire mes recherches et constituer mon équipement idéal. Allez c’est parti, je vous montre tout ça !

Mon équipement pour le HMDS Fuerteventura

En gras, le matériel obligatoire exigé par l’organisation.
Avec une * les produits qui m’ont été offerts par WAA ou ASICS.

HMDS Fuerteventura équipement
  • Sac Ultra bag 20L WAA (obligatoire)* : la pièce la plus importante de votre collection sera le sac à dos, car c’est avec lui que vous ne ferez plus qu’un durant toute cette aventure. J’ai eu l’immense chance que le sac me soit offert par la marque, mais je ne l’ai pas su de suite et j’avais déjà entamé mon comparatif des différents modèles existants sur le marché (WAA, Oxitis, Raidlight). Il est un peu plus lourd que les autres, mais de moi-même je me serais dirigé vers l’Ultra bag de WAA pour la multitude de rangements qu’il propose et ce qu’on veut, c’est avant tout de la praticité ! Après l’avoir étrenné sur 100km, je peux confirmer qu’il s’agit d’un excellent produit, très résistant, et j’en aurais été tout autant satisfaite si je l’avais financé moi-même. Il est équipé de 2 gourdes de 750mL chacune. J’avais hésité à prendre une petite flasque souple supplémentaire, je ne l’ai pas fait et je regrette un peu, je me suis parfois un peu rationnée entre les checkpoints par peur de manquer d’eau.
HMDS Fuerteventura équipement
  • (1) Passeport (obligatoire) (ou carte d’identité)
  • (2) Certificat médical (obligatoire) (glissé dedans j’avais aussi les 100€ en liquide obligatoires.)
  • (3) Visière WAA* : vraiment top pour se protéger du soleil tout en laissant la tête respirer. La visière absorbe aussi la transpiration et évite qu’elle ne coule dans les yeux.
  • (4) Lunettes de soleil Décathlon : pour une protection complémentaire contre le soleil du désert.
  • (5) Coupe-vent ASICS* : indispensable lorsque les températures sont plus basses tôt le matin ou tard le soir. Je m’en suis servie sur l’étape longue, dès que le soleil s’est couché (/!\ celui-ci est un peu lourd, vous pouvez en trouver des plus légers chez d’autres marques.)
  • (6) 2 paires de chaussettes de trail BV Sport et X-Socks: j’en avais une sur moi, et une de rechange pour être sûre d’avoir des pieds au sec le plus possible. À l’entrainement, j’ai vraiment vu que l’utilisation de chaussettes typées « trail » me réduisaient les ampoules.
  • (7) 1 legging de sport : le plus léger de ma collection, juste histoire d’avoir un manche long si les nuits étaient fraîches (n’ayant pas fait le bivouac, je ne saurais dire s’il aurait été utile ou non.)
  • 2 T-shirts ultra léger WAA* : un sur moi, et un de rechange. Ces teeshirts sont ultra-légers, vu le faible poids, je n’ai pas résisté au confort d’avoir un rechange.
  • 2 sous-vêtements microfibre Undiz : un sur moi, et un de rechange. Je suis fan de ces sous-vêtements dits « invisibles » ultra-légers, sans couture, qui ne provoquent aucun désagrément.
  • Brassière sport Adidas : une seule, sur moi, je n’avais pas prévu de rechange pour limiter le poids.
  • (8) Arm warmers Décathlon : ne sachant pas si le coupe-vent serait suffisant pour le froid, j’avais pris ma paire de arm warmers que j’utilise habituellement à vélo. Comme il n’y a que les manches, ça m’a permis de limiter le poids et la place par rapport à un haut complet. Je m’en suis d’ailleurs servie à la fin de l’étape longue vers 1h du matin lorsque ma température corporelle est redescendue d’un coup.
  • Cycliste Oysho : ça a été mon short de course pour les 3 étapes. C’était le plus confortable de ma collection. Le fait qu’il descende bien sur les cuisses m’a protégé des frottements à ce niveau-là.
  • (9) Sac de couchage Ayacucho (obligatoire) : vaste sujet, c’est clairement sur cet objet que son budget peut vriller du tout au tout. Les duvets les plus légers sont évidemment les plus chers… J’ai personnellement essayé d’en trouver un d’un poids raisonnable sans faire flamber le budget. Après de nombreuses comparaisons, le Re-Lite 700 à 75€ pour 680gr et une température confort de 14° m’a semblé le meilleur compromis. Je ne saurais approuver ce choix puisque je ne l’ai pas testé en condition réelle.
  • (10) Matelas gonflable Sea to Summit : à la base j’étais partie pour prendre un matelas accordéon en mousse à Décathlon, mais j’ai trouvé une très bonne affaire lors d’un déstockage et j’ai finalement opté pour ce matelas gonflable qui offrait beaucoup plus de confort, moins de poids et moins de place, banco ! Pour 85€ en promotion, j’ai trouvé ça être une bonne affaire. Je l’ai testé uniquement sur ma terrasse, mais j’avais trouvé le gonflage vraiment ingénieux et très pratique ! (On n’oublie pas non plus de tester aussi le rempaquetage de son duvet et de son matelas avant le jour J !)
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  • (11) Tongs Décathlon : pour trainer sur le bivouac après les étapes.
  • (12) 1 rouleau de PQ : il n’est pas fourni par l’organisation.
  • (13) Crème solaire SPF50 SVR (obligatoire) : j’ai trouvé ce petit format en pharmacie très pratique. Le soleil tape vraiment très fort, s’il y a un contenant sur lequel je vous conseillerais de ne pas trop lésiner en taille, c’est celui-ci !
  • (14) Déodorant Nuud : c’est déjà le déodorant que j’utilise au quotidien et sa taille est mini, il était parfait pour le voyage.
  • (15) Brosse à dent en bambou : j’ai recoupé le manche pour gagner en place et quelques grammes.
  • (16) Lingettes compressées Océale : idéale pour faire sa toilette ! Une goutte d’eau et la lingette se réhydrate à taille réelle.
  • (17) Boules quies : indispensable à mon sens pour passer des nuits « reposantes ».
  • (18) Labello SPF50 : le vent et la chaleur peuvent très vite vous endommager les lèvres, tout comme la crème solaire, c’est un indispensable pour moi vu le peu de place et de poids que ce petit tube prend.
  • (19) Savon Sea to Summit : je ne sais pas trop pourquoi j’ai pris ce produit, ce n’ai pas vraiment un indispensable à mon sens. J’avais juste un peu peur que les lingettes qui sont « natures » ne soient pas suffisantes dans certains cas alors j’ai pris ces minifeuilles qui sont imbibées de savon, le format est ultra mini !
  • (20) Antiseptique 75ml (obligatoire) : c’est le plus petit format que la pharmacie a réussi à me donner mais je pense qu’il existe plus petit. Ce flacon était vraiment énorme, même s’il m’a bien servi (lorsque je me suis croutée dès le 11ème KM, et que je saignais pas mal.)
  • (21) Minitube de dentifrice : astuce, demander à son dentiste des échantillons ou récupérer des petits formats dans des hôtels.
  • (22) Mini savon : j’ai pris ce mini bout de savon qu’il me restait pour faire une lessive de mes affaires lors du jour de repos.
  • (23) Cup menstruelle Silvercare : pas de chance, le hasard du calendrier faisait que je devais avoir mes règles en plein pendant l’aventure. J’ai donc été obligée de prendre avec moi ma cup (que j’utilise déjà en temps normal et après reflexion, je pense que c’est le meilleur dispositif si jamais vous aussi vous devez avoir vos règles en plein désert…)
  • (24) Gel antibactérien pour les mains : je ne sais pas si je l’aurais pris en temps normal, mais comme je savais que j’aurais à manipuler ma cup, j’ai préféré m’équiper d’un gel antibactérien pour optimiser le plus possible l’hygiène qui reste sommaire en plein désert.
  • (25) 1 paquet de mouchoirs
  • (26) Gopro et 2 batteries de rechange : pour capturer quelques images du désert j’ai embarqué ma gopro et chargé à bloc toutes les batteries avant de partir.
  • (27) Batterie externe Energizer : pour pouvoir recharger mon téléphone/montre j’avais pris la batterie externe de mon copain d’une capacité de 10 000 mAh, elle est un peu lourde mais elle a une très grande capacité de recharge !
  • (28) Bâtons de trail WAA* : après usage, je ne recommanderais pas forcément ces bâtons. Ils sont assez lourds, on perd pas mal de temps à les visser/dévisser quand on ne s’en sert pas, et même rétractés ils prennent pas mal de place. Niveau robustesse, j’ai très vite perdu plusieurs petites pièces donc je ne suis pas très convaincue. Si je devais en choisir une nouvelle paire, je partirais sur ces Décathlon à 3 brins beaucoup plus compacts.

Améliorations : si c’était à refaire, je retravaillerais un peu ma trousse de secours. Ayant préparé mes pieds du mieux possible (tanage + crème hydratante), j’espérais de tout cœur être épargnée par les ampoules, mais ça n’a pas été le cas et je n’étais pas équipée pour faire face à cette situation. Je rajouterais dans ma trousse du tape, des bandes de pansement et de l’éosine.

HMDS Fuerteventura équipement
  • (29) Couverture de survie Décathlon (obligatoire)
  • (30) Frontale Petzl Tikka + jeu de piles de rechange (obligatoire) : je l’ai depuis des années et elle est très bien.
  • (31) Briquet Bic (obligatoire) : j’aurais aimé un briquet tempête mais je crois que c’est totalement interdit en avion (que ce soit en soute ou en cabine) alors j’ai gardé un briquet simple mais clairement avec le vent de Fuerteventura ce n’est pas le plus adapté.
  • (32) Couteau Opinel N°4 (obligatoire) : un des plus petits, mais suffisamment robuste pour être efficace.
  • (33) 10 épingles à nourrice (obligatoire) : pour accrocher ses 2 dossards.
  • (34) Miroir de signalisation (obligatoire)
  • (35) Gobelet trail : j’ai pris ce gobelet avant tout pour y inscrire une graduation en mL et pouvoir doser au mieux la quantité d’eau pour mes repas lyophilisés.
  • (36) Couvert : cuillère-fourchette-couteau tout en un pour manger.
  • (37) Set de cuisson Esbit : petite popote de 585mL et un support pour combustible.
  • (38) Guêtres WAA* : plus ou moins indispensables selon les parcours, elles empêchent le sable de rentrer dans les chaussures. Je les ai trouvées un peu fragiles, mais en même temps nos parcours étaient beaucoup plus caillouteux et accidentés que sableux sur l’édition sur laquelle j’ai participé.
  • (39) Chaussures trail Brooks Divide 3 : suite à quelques péripéties, je n’avais toujours pas de chaussures pour le HMDS 1 semaine avant la course… Le samedi précédent, j’ai donc foncé à Décathlon pour prendre une paire car je ne voulais pas dépenser +150€ dans un magasin plus spécialisé… Grosse erreur, ces chaussures sont tout simplement abominables pour la longue distance et je ne les recommande pas du tout. La semelle est beaucoup trop rigide, au bout de 20km j’avais déjà la voute plantaire échauffée, s’en sont suivies des ampoules absolument atroces.

Cordonnier : pour la pose des guêtres (du velcro), si vous êtes dans la région bordelaise, je vous recommande les yeux fermés la cordonnerie Piltarian à Cestas. Ils ont fait un travail remarquable, en très peu de temps, pour un mini prix de 15€ ! À la fois collé et cousu, le velcro a tenu sans encombre les 100km dans le désert.

L’alimentation sur le HMDS

Pour la course, j’ai décidé d’opter pour des repas consistants lyophilisés, que j’ai trouvé sur le site Lyophilisé & Co (que j’ai trouvé extrêmement bien fait, avec un choix énorme !) Même si au final l’aventure s’est retrouvée chamboulée, j’ai quand même eu l’occasion de manger la plupart de mes plats (lorsque je n’avais plus la force de ressortir de ma chambre d’hôtel après une épreuve, ou après la course puisque je n’étais qu’en demi-pension à l’hôtel, j’ai donc utilisé mes repas pour les midis des jours suivants.) J’ai globalement été bluffée par le goût et la texture des plats, j’ai quasiment tout aimé ! Quelques feedbacks :

  • Taboulé complet à l’indienne : goût excellent, se réhydrate à l’eau froide. Je l’avais pris comme repas du midi pour la longue étape. La contenance est vraiment énorme, je n’ai pas pu tout manger et une prochaine fois je le diviserais en 2 pour avoir des plus petites portions.
  • Poulet korma au riz : goût excellent +++, j’ai adoré ce plat, mon préféré de toute la sélection ! Il est rempli de saveurs, un vrai réconfort.
  • Gratin de pommes de terre au jambon fumé : très très bon au goût ! Texture juste un peu bizarre, je pense qu’il n’y avait pas assez d’eau et je n’avais pas une vraie « purée » mais en dosant un peu mieux ça doit être excellent.
  • Spaghetti à la bolognaise : très très bon au goût ! Un peu trop d’eau en revanche, j’ai suivi les indications pourtant, mais j’ai plus eu affaire à une soupe… Avec un peu moins d’eau, ce sera meilleur.
  • Compote pomme abricot : très très bon ! J’avais pris cette compote lyophilisée pour gagner un peu de poids (les pompotes pèsent plus lourd…) et c’était parfait pour un petit encas !
  • Beef Jerky Teriyaki : beurk, je n’ai pas du tout aimé le goût et la texture de ce produit. C’est très personnel car il est pourtant très bien noté sur le site.
  • Taboulé bio : je n’ai pas trop aimé le goût de ce taboulé, c’est personnel là encore. En comparaison j’ai mille fois préféré celui au-dessus.
  • Mousse au chocolat avec cerises et granola : vous n’aurez pas la texture exacte d’une mousse, mais c’était tout de même bluffant et très très bon ! Pour une petite touche de sucré et de gourmandise, ce dessert est génial.
  • Muesli au chocolat : je pensais en faire mon petit déjeuner, mais après test j’ai trouvé la portion beaucoup trop grande. C’était très bon, mais je ne me serais pas vu manger tout ça avant une épreuve. Je me suis aussi dit que j’aurais surement la flemme/pas le temps le matin de faire chauffer de l’eau donc j’ai préféré opter pour un autre petit déjeuner (une crème sport qui se réhydrate à l’eau froide, c’est pas hyper bon mais ça passe + un petit sachet de granola.)

Astuces : j’avais, comme beaucoup d’autres participants, reconditionné tous mes repas dans des sachets congélation qui sont moins lourds et encombrants que l’emballage d’origine des lyophilisés. J’avais noté sur chaque sachet, le volume d’eau nécessaire à la réhydratation. J’avais aussi profité de ce reconditionnement pour assaisonner un petit peu les plats : rajouter un peu de sel pour compenser les pertes pendant l’épreuve, rajouter un peu de poivre ou d’épices pour donner du goût, etc.

Si ça vous intéresse, voici le plan alimentaire que j’avais établi – même si dans la réalité je n’ai pas tout consommé comme prévu vu qu’on a eu que 3 jours d’aventure et certains repas à l’hôtel (cela représentait 2kg de nourriture pour 8 200 Kcal) :

HMDS Fuerteventura plan alimentaire

Au global, mon sac pesait environ 6kg sans l’eau (prévoir 1,5kg en plus lorsque les 2 gourdes sont pleines). C’est dans la moyenne je dirais. Si c’était à refaire, j’essaierais d’optimiser encore quelques trucs pour me diriger plus vers les 5kg. Je n’ai jamais eu à porter mon sac totalement plein pendant les étapes (puisqu’on était à l’hôtel, on était autorisé à laisser ce dont on ne se servait pas). MAIS, j’ai transporté le plus de chose sur l’étape longue de 62km, et je peux vous dire qu’on sent très vite chaque gramme. La quête du poids est donc bien réelle pour subir le moins possible sa course :-)

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser dans les commentaires, j’y répondrai avec plaisir ! A bientôt !

A lire en suivant : HMDS Fuerteventura – La préparation physique !

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