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Triathlon à l’étranger, quelle organisation ? (équipement, vélo, préparation)

by Gwenaëlle
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Hello,

Aujourd’hui on va parler de course, et plus particulièrement de course à l’étranger ! Je ne sais pas vous, mais moi voyager (à l’étranger ou même en France) c’est vraiment quelque chose qui m’anime profondément, et rien ne me rend plus heureuse que de pouvoir allier mes deux passions ensembles : le sport et le voyage. On passe généralement 90% de notre temps à faire les mêmes parcours, la même boucle en bas de chez soi, le même tour de stade inlassablement; et si la récompense était de pouvoir réaliser son défi de l’année dans un cadre waouh en bord de mer, à la montagne, et d’enchainer sa course avec quelques jours de repos bien mérités dans une destination stylée ? 🤩 Allez, je vous embarque avec moi pour vous partager tous mes conseils issus de mon expérience.

Participer à un triathlon à l’étranger

Je vais avant tout vous parler de triathlon dans cet article, car la logistique est beaucouuuup plus importante du fait des 3 sports impliqués, mais si vous faites de la course à pied, alors vous pourrez réutiliser une bonne partie de ces conseils.

Trouver sa course

Il existe tout un tas de sites qui répertorient les différentes courses disponibles. Je vais vous en présenter un que je trouve vraiment bien fait : ohatu.fr. On peut filtrer par épreuve souhaitée (10km, semi, marathon, triathlon, swimrun, duathlon, etc.), par mois de l’année en fonction de ses disponibilités, et par continent. J’avais beaucoup utilisé ce site en 2020 quand il y avait toutes les annulations de course et que je cherchais désespérément un plan B, C, D, E pour mon semi de l’année. Côté triathlon, il y a bien sûr l’incontournable site d’Ironman qui répertorie plus de 170 courses. Là aussi on peut filtrer par continent selon ses envies.

Pour une première expérience hors de votre ville/pays, je vous conseillerais peut-être de ne pas choisir une destination trop exotique qui nécessite 36 correspondances et dont le climat est totalement différent de chez vous (même si faire un triathlon aux Philippines doit être dingue, je pense que la chaleur et l’humidité ambiante seront un petit choc). Pour mon premier triathlon à l’étranger, j’avais par exemple choisi la ville de Cascais au Portugal, où j’avais déjà été en vacances et donc déjà quelques repères.

Le climat et l’équipement

Ça y est vous avez trouvé votre course de rêve ? Renseignez-vous bien sur les conditions climatiques qui vont vous attendre à cette période de l’année. Vous rêvez de faire un Ironman à Lanzarote ? Il faudra vous attendre à ce qu’il y fasse (très) chaud. Le site d’Ironman est plutôt bien fait sur ce point, pour chaque course, il est indiqué la température moyenne de l’air et de l’eau attendue. Bien sûr, ce n’est pas une science exacte et il faut toujours prévoir une marge de manœuvre, mais cela peut vous donner une première indication. Si vous ne supportez pas très bien la chaleur, alors il faudra peut-être vous orienter vers une autre destination.

Fin octobre 2019, j’ai participé à l’Ironman 70.3 de Marrakech, je savais qu’il faisait plutôt chaud au Maroc, mais la course ayant lieu tardivement dans l’année, la température moyenne annoncée était de 24°. Pas de chance, le jour de la course il a fait 30° avec un ressenti de 35 en plein après-midi, car il n’y avait aucune ombre sur la course à pied.

Côté équipement, prévoyez aussi plusieurs scénarios dans votre valise, surtout si vous partez plusieurs jours avant le jour de votre course. En effet, la météo peut être très variable et il serait dommage que vous n’ayez pas l’équipement adapté le jour J. Si le crédo « voyagez léger » est d’ordinaire de mise, je ne vous le conseillerais pas forcément sur triathlon. En Août 2021, j’ai participé à l’Ironman 70.3 de Zell Am See en Autriche. Quand j’ai préparé mes affaires le mercredi, il était annoncé 15° pour le dimanche. Une perturbation est arrivée et je me suis retrouvée à prendre le départ sous 8° et une pluie battante, pas vraiment le climat que j’imaginais pour un mois d’Août :-). Heureusement que j’avais pris suffisamment d’affaires avec moi, même si j’ai été m’acheter en urgence un cache-cou la veille de la course pour compléter ma tenue.

Le parcours et l’entrainement

Si votre course a lieu dans un endroit éloigné de votre domicile, il est très probable que vous n’ayez pas la possibilité d’aller sur place avant le jour J pour faire du repérage / la reconnaissance du parcours.

Pour vous préparer au mieux, je vous conseille de regarder en premier lieu les informations fournies par l’organisateur de la course. Les parcours sont très souvent à disposition avec des indications sur le dénivelé à prévoir. Si les parcours GPX ne sont pas disponibles, essayez de trouver sur Strava la course d’un participant de l’année précédente; l’étude de son parcours pourra vous aider à repérer les difficultés du parcours. Aussi, n’hésitez pas à taper sur Google ou Youtube « course xxx compte-rendu » afin d’avoir le ressenti d’un participant. Pour mon Ironman 70.3 en Autriche, j’ai adoré lire le compte-rendu de MonCoachdeTriathlon qui a participé à l’édition de 2017 et partagé en détail son ressenti sur le parcours vélo (et sa config pour affronter le col !)

Etude du col à franchir en Autriche

Si votre course a un profil montagneux ou une grosse difficulté sur le parcours, n’hésitez pas à arriver suffisamment à l’avance la veille pour faire une petite reco du parcours en voiture (si vous en avez une sur place !) Cela peut permettre de dissiper certains doutes et vous aider à appréhender la course plus sereinement. Par exemple, en Autriche, j’avais pu voir qu’ils avaient installé des panneaux en mousse dans les virages très secs pour garantir la sécurité, c’était rassurant de le savoir.

La question du vélo

Le sujet qui fâche le plus, et le plus prise de tête lorsqu’on envisage de participer à un triathlon à l’étranger… La question du VELO ! J’ai réalisé 3 Ironman 70.3 à l’étranger avec chacun une solution différente, je vais donc vous les partager, avec leurs avantages et inconvénients.

Ironman 70.3 Cascais 2018 – Location d’un vélo sur place

Pour ma 1ère course à l’étranger j’avais fait le choix de louer un vélo directement sur place. Si vous passez par le label Ironman, ils ont généralement une agence de voyage rattachée à chaque course qui propose comme service la location de vélo. Pensez à les contacter dès votre prise de dossard car le nombre de vélo est limité ! Au Portugal, j’avais loué un vélo carbone pour 24h, 20€. Petit conseil, échangez bien avec l’agence pour savoir ce qui est compris ou non avec la location (combien de porte bidon ? pédales ? kit réparation ? etc.) Pour la petite anecdote, j’ai appris une semaine avant ma course que les pédales n’étaient pas inclues avec la location. Problème : j’étais en mission à Londres et n’avais pas prévu de repasser en France avant la course. J’ai donc du demander à des amis qui venaient me voir au Portugal, de récupérer un double de mes clefs pour aller démonter les pédales et me les amener au Portugal :D (coucou le petit stress d’avant course !)

Avantages : le prix doit certainement dépendre des destinations mais j’avais trouvé celui-ci extrêmement bon marché ! Aucun tracas lié au transport, vous récupérez votre vélo la veille et vous le rendez juste après avoir terminé la course. Autre avantage, selon votre vélo personnel, vous pourrez éventuellement monter en gamme lors de la location pour prendre un vélo tout carbone si le vôtre est en alu par exemple.

Inconvénients : vous n’aurez que très peu de temps pour vous habituer au vélo et à ses réglages. Pour ma part, ce point ne m’a pas trop dérangé car je débutait tout juste le vélo de route, et j’avais au final très peu roulé avec le mien donc je n’ai pas vraiment senti la différence.

Ironman 70.3 Marrakech 2019 – Transporter son vélo en avion

En 2019, j’étais plutôt mal organisée, suite à des problèmes personnels, un mois avant la course je ne savais toujours pas si j’y participas ou non donc je ne m’étais pas chargée de réserver un vélo. Aussi, j’avais désormais plus d’expérience avec mon vélo personnel et avait envie de l’utiliser. J’ai donc opté pour transporter mon vélo en avion 😱

Avantages : vous transportez votre vélo personnel, auquel vous êtes sans doute bien habitué donc c’est un confort certain. Si vous prolongez votre séjour dans un endroit qui se prête au cyclisme, vous pourrez également en profiter librement !

Inconvénients: le coût ! Une valise pour vélo, ça coûte extrêmement cher (je dirais ~ 400-500€) Si vous le pouvez, la location d’une valise peut être envisageable pour réduire le coût. Pour ma part, j’ai eu la chance qu’un super collègue me prête la sienne 🙏🏻🙏🏻 Il faut savoir qu’un bagage vélo c’est très souvent en supplément. Pour mon voyage au Maroc, j’ai dû payer 50€ à l’aller et 50€ au retour en plus du prix du billet. Ensuite, il faut aussi être un minimum mécano et bien s’y connaître en démontage/remontage de vélo. Même si mon super collègue m’avait tout expliqué, j’ai eu des difficultés au remontage; tout n’était pas nickel alors j’ai dû payer une prestation mécano sur le village Iroman 50€ en plus 💸. Enfin, transporter son vélo en avion, c’est prendre le risque qu’il s’abime car on ne peut jamais prévoir ce qui peut arriver et au prix d’un vélo de route, c’est plutôt embêtant.

Je pense que des 3 solutions, c’est celle que j’ai le moins aimé car elle m’a coûté assez cher, demandé pas mal de logistique (il a aussi fallu se trainer la valise à vélo pendant tout le reste de nos vacances) et généré beaucoup de stress.

Ironman 70.3 Zell Am See 2021 – Faire un roadtrip en voiture et emmener son vélo

Pour aller en Autriche, on aurait également pu prendre l’avion mais on a décidé de s’y rendre en voiture depuis Bordeaux et de penser tout notre séjour autour d’un roadtrip en Europe.

Avantages : comme au dessus, vous emmener votre vélo personnel auquel vous êtes sans doute habitué. Contrairement à l’avion, en voiture vous n’êtes pas limité sur le poids ou le nombre de bagage, ça peut donc être l’opportunité d’emporter plus d’affaires sans se prendre la tête. Le vélo rentre généralement dans la voiture en rabattant les sièges arrière et en enlevant une roue si besoin; il n’y a pas de coût supplémentaire à prévoir et le risque d’abîmer son vélo est très limité.

Inconvénients : voyager en voiture, selon la destination, c’est forcément passer un peu moins de temps sur place, et plus sur la route mais cela vaut pour le voyage dans sa globalité et pas que pour la course (tout comme le coût de l’essence et des péages qui est également à prendre en compte dans le budget mais très vite contrebalancé par la liberté qu’il procure et l’opportunité de voir tellement de choses ! Ce roadtrip est clairement un de mes plus beaux souvenirs !)

Voilà, c’est à peu près tout je crois pour mon expérience en la matière. Si jamais vous avez d’autres choses à ajouter ou une expérience à me partager, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire. A bientôt pour de nouvelles aventures !

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